Une dérogation pour trois soirées d’affilée…De quel droit?

Un bar du boulevard Gambetta, bar parmi les plus fréquentés de la ville été comme hiver, a obtenu de la part de la municipalité le droit de faire du bruit pendant trois soirées d’affilée sur sa terrasse, et ce jusque après minuit.

Après avoir dû vivre avec le bruit de la Halle jeudi 19 septembre, les riverains du centre historique de Cahors devront subir chaque soir jusque dimanche soir 22 septembre après minuit des soirées musicales perturbant tranquillité, sommeil et santé.

Rappel: le bruit fort sur une terrasse du boulevard Gambetta comme représenté dans la vidéo ci-haut (prise le vendredi 20 septembre vers 21h30) s’entend dans TOUT le centre historique, y compris les rues et ruelles adjacentes.

Les intérêts privés priment sur l’intérêt général

Cet été j’ai publié un billet demandant: A qui profite le bruit à Cahors? (Je parle bien du bruit autorisé par les autorités de la ville).

L’analyse de ce billet montre que ce sont tendanciellement toujours les mêmes qui obtiennent les autorisations. Et ce ne sont pas les commerces les plus fragiles qui obtiennent des dérogations aux règles liées au bruit.

Le cas ici est particulièrement éclairant.

Les liens vers les deux arrêtés municipaux accordant ces dérogations sont ici et ici.

De quel droit un bar peut-il gêner ses voisins pendant trois soirs d’affilée? Fêter les vingt ans d’une institution, raison donnée, n’est pas une bonne excuse: et si tous les bars et restaurants de la ville en faisaient de même?

Comment se fait-il que les autorités avalisent tout simplement ces demandes?

Elles le font sans prise en compte de l’effet cumulé des soirées autorisés une centaine de mètres plus loin la même semaine et le même mois. Résultat ce week-end comme tant d’autres à Cahors: du bruit QUATRE soirs d’affilée pour ceux qui vivent à quelques centaines de mètres du boulevard Gambetta et de la Halle.

Je pose encore la question: de quel droit?

Pourquoi la municipalité qui accorde ces dérogations n’arrive-t-elle pas à appliquer une politique de gestion des nuisances sonores cohérente? Pourquoi les intérêts privés - pas l’intérêt du petit commerce en danger, mais bien d’une enseigne bien en vue - prime-t-il sur l’intérêt général, c’est-à-dire la tranquillité et la santé publiques? Pourquoi?


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